Le Cairn n’est pas qu’un bâtiment, il est le reflet de la politique culturelle menée par l’équipe municipale

Lorsqu’en 2015 la commune a réceptionné le « Centre Culturel et Sportif », ce n’était qu’une coquille vide qui n’avait pas de nom. 

Un peu d'histoire quand même, alors que la premiere pierre du Centre Culturel et Sportif de Lans-en-Vercors est posée en 2013, rien n'est encore décidé pour le contenu du bâtiment et son fonctionnement. C'est en février 2014 que la précédente municipalité (opposition actuelle) lance un appel d'offre pour une étude de définition du fonctionnement dudit centre culturel. L'objet est explicite :  "Au vu des difficultés rencontrées dans la concrétisation du choix de fonctionnement et des préconisations, il semble nécessaire d'accompagner les acteurs à formaliser, ensemble, un projet de fonctionnement cohérent". Le compte rendu de l’étude est rendu fin 2014. Cependant, il ne nous convient que partiellement pour la politique que nous souhaitons pour Lans-en-Vercors.

A partir de là, il a fallu tout construire pour l’administrer, l’organiser et en faire ce qu’il est aujourd’hui : « Le Cairn », avec son dernier programme éclectique de la saison 2019-2020.

Ce ne fut pas une tâche simple : 

Au niveau de l’organisation du bâtiment, il a fallu s’accommoder des choix d’architecture et d’équipements qui avaient été faits par la municipalité précédente. Par exemple, il a fallu investir 100 000 euros supplémentaires pour remplacer et compléter le matériel scénique de la grande salle qui ne permettait pas d’assurer des spectacles de qualité. 

Au niveau de l’organisation de la gestion du bâtiment, des ateliers participatifs ont été organisés pour aboutir à la création d’un Etablissement Public Administratif géré par un conseil d’administration distinct du conseil municipal composé d’élus (majorité et opposition) et de représentants associatifs. Il décide de son propre budget.

 Au niveau de l’organisation des événements et de la politique culturelle, une équipe compétente a été formée pour : 

  •  gérer l’utilisation du bâtiment et son entretien, 
  •  organiser les événements, leur calendrier et en assurer la publicité, 
  •  fixer la tarification et gérer la billetterie pour les spectacles payants.

Elle est composée d’une directrice, d’une médiatrice culturelle, d’une graphiste partagée avec la mairie et avec les remontées mécaniques, d’un personnel d’entretien.
Elle est complétée par les employés de la médiathèque intercommunale et bien entendu de nombreux bénévoles.

Le tarif des manifestations payantes est le résultat d’une délicate opération d’équilibre pour rester attractif pour les familles, sans trop d’impact négatif sur les finances du Cairn. Cette opération est encore plus complexe lorsque l’on veut programmer des artistes célèbres, aux cachets élevés, dans une salle au nombre de places très limité. 

Du fait de sa nature de service public à caractère culturel et sportif, Le Cairn n’a pas pour obligation de s’autofinancer. La commune doit donc lui verser une subvention dite d’équilibre qui est, comme son nom l’indique : « ce qui manque pour équilibrer les recettes avec les dépenses » (définition du mot « déficit » par le petit Larousse). 

Tous ces efforts réalisés au cours du mandat 2014-2020 ont été faits dans un esprit positif, sans dogmatisme. La volonté a été de tout faire pour valoriser l’investissement engagé malgré les réticences initiales que la majorité municipale avait émises au cours de la campagne électorale précédente.

La politique que nous avons déployée au sein du Cairn est une indéniable réussite qui contribue grandement à la vie culturelle de notre village et à son rayonnement. Mais ce n’est pas sans contreparties :  

  • la subvention d’équilibre que la commune doit verser chaque année au budget du Cairn pour compenser son déficit de fonctionnement a été de 258.000 Euros en 2019. Cette somme, qui pourrait augmenter les années suivantes, vient directement s’ajouter aux dépenses de fonctionnement du budget général de la commune.
  • il n’est ni possible ni souhaitable de réserver l’accès aux spectacles du Cairn aux seuls habitants de Lans en Vercors. Il en résulte que le budget de la commune subventionne des billets qui bénéficient aux spectateurs venus d’ailleurs, et renforce s’il en est la valeur intercommunale de ce bâtiment, comme le sont d’ailleurs les tremplins à Autrans ou la piscine à Villard de Lans.

En conclusion, si l'opposition peut revendiquer l'architecture extérieure du bâtiment, elle ne peut en aucun cas, revendiquer ce qui s'y passe!